la Collégiale du 11ème siècle fut sauvagement incendiée, en juin 1472, par les hommes de Charles le Téméraire qui y massacra la majeure partie de la population qui s’y était réfugiée. Reconstruite peu après, elle devait disparaître totalement lors de l’évacuation de troupes allemandes en 1918.
Il fallut attendre le 21 septembre 1930 pour que la ville retrouve une nouvelle Collégiale qui dut, une nouvelle fois, subir les désastres de la seconde guerre mondiale. Heureusement les dommages furent moins importants puisqu’ils ne touchèrent que les voûtes de la nef.
Page d'histoire...
C'est l'image la plus ancienne de la Collégiale. Rappelons qu'elle avait été édifiée, à l'origine, sur ordre de Mgr Hardouin de Croy, évêque de Noyon, dont dépendait alors la paroisse de Nesle.
Cette Collégiale avait son clocher à la croisée de la nef et du transept, mais suite au Sac de Nesle, les voûtes n'étaient plus assez solides pour soutenir le clocher. On décida de l'édifier à l'extérieur contre le chœur et le transept droit.
Cet édifice était plus grand que la Collégiale actuelle puisqu'il englobait la place occupée aujourd'hui par le Monument aux Morts.
Au début du XX° siècle, on décida de surélever le clocher et de le porter de 44 m à 60 m. C'est la famille de Becquincourt qui résidait dans le château de la rue des Poissonniers qui finança cette réalisation.
A noter qu'à cette époque la Collégiale avait ses deux portes d'entrée face à l'ancien château des Marquis de Nesle.
Malheureusement cette église du XI° siècle n'allait pas survivre à la guerre de 1914-1918. Des bombes à retardement placés par les allemands avant leur retraite allaient la détruire en même temps que le château des Marquis.
Après sa destruction, en 1918, il fallut attendre 12 ans pour que la ville retrouve sa Collégiale. Durant ces années, une église provisoire fut installée, rue Félix Corroyer, dans l'actuelle salle paroissiale.
Durant la seconde guerre mondiale, à la suite de la destruction de l'Hôpital Hospice, sa crypte fut transformée en infirmerie pour soigner les soldats du 65° Bataillon de Chasseurs Alpins de Grasse qui défendaient la ville en juin 1940.
La collégiale fut durement touchée, des bombes ayant percé ses voûtes, et il fallut attendre le 15 octobre 1953 pour que l'église soit redonnée à ses fidèles.