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Dimanche de Pâques

 

31 mars 2024

 

Voir – Croire

Actes 10,34a.37-43

Psaume 117

Colossiens 3,1-4

Jean 20,1-9

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Dès le début du IVème évangile, l’auteur témoigne que voir Jésus dans son intimité permet de reconnaitre qu’il est Celui que le monde attend : « Le lendemain encore, Jean se trouvait là avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. » (Jean 1,35-41) Il a suffi à André de voir où demeurait Jésus et comment il vivait pour qu’aussitôt il témoigne auprès de son propre frère Simon ; Ils ont trouvé le Messie ! Celui qui était annoncé par les Ecritures et que leur maître Jean le Baptiste leur avait désigné.

 

Scène tout à fait différente à la fin de ce même évangile : « Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. » (Jean 20,6-8) Alors que Pierre à qui André avait présenté le Messie dès le début reste sans voix et sans réaction, l’autre disciple voit le tombeau vide et comprend immédiatement l’ensemble de la prédication de Jésus, les annonces qu’il avait faites de ce qui allait arriver. Tout s’éclaire dans le cœur de ce disciple : quand Jésus parlait de reconstruire le Temple en trois jours (Cf. Jean 2,19), d’être similaire au serpent de bronze élevé de terre pour le pardon des péchés (Cf. Jean 314) voire de naître d’une vie nouvelle (Cf. Jean 3,4) et surtout cette phrase : « Pourtant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. » (Jean 16,7) Le tombeau vide est la preuve que l’Esprit va venir pour que chacun comprenne et adore le Fils de Dieu.

 

Aujourd’hui nous bénéficions de l’ensemble de cet évangile et de sa pédagogie qui montre la progression de la compréhension du message du Christ dans le cœur des Apôtres er de constater comme ce disciple que le tombeau est vide pour comprendre le signe d’une absence apparente : le Christ, précède les Apôtres de l’époque en Galilée et pour nous dans notre vie quotidienne, là où nous sommes. Nous voyons l’oeuvre de Dieu dans les événements et nous croyons qu’il envoie l’Esprit comme il l’a promis.

 

Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite

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